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La tragédie de l'ARANDORA STAR

Jumelles
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Située dans le "Parco Il Montano", la stèle commémorative à la mémoire des émigrés "piciniscani" qui ont péri au cours du naufrage de l'Arandora Star.
1. Située dans le "Parco Il Montano", la stèle commémorative à la mémoire des émigrés "piciniscani" qui ont péri au cours du naufrage de l'Arandora Star. (20/05/2006)


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Le 1er juillet 1940, l'Arandora Star embarque des civils allemands et italiens, internés, bien qu'étant pour beaucoup des réfugiés ayant fui leur pays en raison des persécutions nazis et fascistes. Mais il règne un tel climat de suspicion envers les ressortissants des pays ennemis qu'il est prévu de les conduire au Canada. Aux 1213 civils se joignent 86 prisonniers allemands de la campagne de France. Le bateau quitte Liverpool le 2 juillet à 4h et se dirige vers la haute mer. A 06h15 sa route croise celle d'une torpille lancée du U47 commandé par Gunther Prien. Une heure plus tard, alors que tous les passagers n'ont pas encore quitté l'Arandora star, le bâtiment chavire et coule. Sur les 1673 personnes embarquées, 805 laissent leur vie dans ce naufrage. Cette catastrophe aura pour conséquence d'assouplir la politique d'enfermement des civils allemands et italiens, qui ne seront plus déportés outre-mer, mais seront enfermés en Angleterre.

Portrait du Kapitänleutnant Günther Prien
Portrait du Kapitänleutnant Günther Prien, de l' U-47, diffusé par le ministère de la Propagande à Berlin pour faire mousser l'engloutissement du NSM Royal Oak à Scapa Flow, le 14 octobre 1939.
Archives des u-boot, Cuxhaven.

Le 1er juillet 1940 juste avant le déjeuner, dans les eaux très fréquentées au nord de l'Irlande, le Kapitänleutnant Günther Prien, du U-47, le sous-marin chef de file de la 7e flottille de sous-marins allemands, constate que ses réserves de mazout et de torpilles s'épuisent : c'est l'heure de songer à retourner au pays. Cependant, il rejette cette idée dès que les informations matinales de Berlin parlent de l'Obertleutnant-zur-See Engelbert Endrass, ancien commandant en second de l'U-47 maintenant capitaine de l'U-46, qui déclare avoir coulé 54 000 tonnes de marchandises ennemies lors de la patrouille qu'il vient de terminer.

Il ne reste plus que deux torpilles lorsque le Kapitänleutnant Prien et ses hommes s'assoient devant une bonne soupe, du jambon bouilli, des fèves et des pommes de terre, suivis de petites prunes jaunes. Ils sont confiants, persuadés que la chance sera de leur côté, et qu'un gros navire marchand, deux, ou peut-être même trois, viendra zigzaguer devant le périscope de l'U-47.

Au moment même où l'as des sous-marins allemands s'apprête à prendre une bouchée, l'officier de quart annonce : " Commandant : navire à vapeur en vue; vers trois un trois ". Le Kapitänleutnant Prien s'essuie et ordonne à tous "A vos postes de plongée". En une heure, l'U-47 est si près du navire à vapeur que l'on peut lire son nom en l'alignant dans les réticules; 34 secondes plus tard, le navire est atteint d'une torpille. Pendant qu'il observe la poupe s'élever et l'équipage du navire essayer de s'accrocher à la vie, le Kapitänleutnant Prien calcule le total de tonnes qu'il a fait couler jusqu'à présent: toujours pas assez ! L'Obertleutnant-zur-See Endrass mène encore par quelques milliers de tonnes.

La dernière torpille du sous-marin a été jugée inutilisable, mais le Kapitänleutnant Prien convoque l'officier marinier torpilleur Tewes. "C'est notre dernière chance. Croyez-vous que cette piteuse anguille peut encore nous servir?" L'officier Tewes revient deux heures plus tard, sans garantie mais avec une assurance suffisante pour que Prien recommence à chercher un navire à attaquer. Le matin suivant, alors que le Kapitänleutnant prend son déjeuner, la tour de manoeuvre annonce qu'un paquebot de ligne d'environ 15 000 tonnes approche à l'arrière. Il faut d'abord déterminer s'il est neutre (américain, surtout), mais le paquebot commence à zigzaguer, ce qui confirme qu'il s'agit d'un navire britannique ou d'un navire sous contrat britannique.

Le Kapitänleutnant Prien se prépare et laisse le paquebot approcher. Le bateau décrit un zigzag, puis, lorsqu'il revient dans la ligne de mire de l'u-boot, le Kapitänleutnant lance sa dernière torpille rafistolée, qui atteint la coque du paquebot juste sous la cheminée avant, et ce dernier commence à donner de la bande à tribord. Lorsque les canots de sauvetage commencent à frapper la surface de l'eau, l'U-47 descend à 20 mètres, démarre à vitesse moyenne et retourne en immersion périscopique. Même si le paquebot dispose de canons de gros calibre, à l'avant ainsi qu'à l'arrière, il ne contre-attaque pas. Après avoir épuisé sa réserve de torpilles et coulé 66 500 tonnes de marchandises, le Kapitänleutnant Prien ramène l'U-47 à son port d'attache de Kiel.

Le paquebot touché est le SS Arandora Star, de 15 501 tonnes, bondé de passagers, notamment 1 299 Allemands et Italiens envoyés dans des camps pour prisonniers de guerre et des camps d'internement au Canada, en plus de 374 membres d'équipage et gardes militaires. Le premier à répondre au rapport d'attaque est un hydravion Sunderland de la Coastal Command, qui arrive avec de la nourriture et de l'équipement de survie et qui tourne autour des débris. Puis, le NCSM St.Laurent (Capitaine de frégate Harry DeWolf) arrive, vers 13 h 25, et trouve un groupe de dix canots de sauvetage remplis et une traînée de deux milles de radeaux et de petits débris sur lesquels s'appuie une "véritable île flottante" de survivants.

Le Capf DeWolf, préférant ignorer l'u-boot qui rôde dessous, descend tous ses canots pour repêcher les gens et négocie un passage sur le site de l'attaque, dirigé par l'équipage du Sunderland, pour retirer de l'eau les personnes qui s'accrochent aux radeaux. Le sauvetage dure près de trois heures à l'issue desquelles le St. Laurent accueille 860 survivants, que l'on doit faire descendre sous le pont pour éviter que le destroyer, déjà lourd en surface, ne chavire. Par pur hasard, le NCSM St. Laurent peut offrir un succulent repas chaud à ses nombreux visiteurs; en effet, le matin même, les réfrigérateurs se sont brisés et toute la viande du navire était mise au four au moment où commençait le sauvetage.

L'Arandora Star
L'Arandora Star

Parmi les 446 victimes italiennes, 18 étaient nées à Picinisco.

Nom et prénom Date de naissance Lieu de résidence
Philip COPOLLA 07.01.1895 Edimbourg (GB)
Paolo COPPOLA 05.09.1878 Edimbourg (GB)
Alfonso CROLLA 24.05.1888 Edimbourg (GB)
Francesco D'AMBROSIO 02.12.1879 Swansea (GB)
Silvestro D'AMBROSIO 30.12.1872 Hamilton (GB)
Lorenzo DE MARCO 05.02.1885 Edimbourg (GB)
Aristide DI CIACCA 06.10.1920 Glasgow (GB)
Cesidio DI CIACCA 20.10.1891 Cockenzie (GB)
Michele DI MARCO 08.05.1890 Swansea (GB)
Giacinto FRATTAROLI 06.09.1900 Ayr (GB)
Francesco GARGARO 25.05.1898 Ayr (GB)
Umberto MANCINI 02.07.1891 Londres (GB)
Vittorio MANCINI 19.04.1899 Londres (GB)
Paul PELOSI 23.03.1882 Edimbourg (GB)
Luigi PERELLA 03.12.1893 Edimbourg (GB)
Ferdinando POMPA 16.09.1876 Swansea (GB)
Ernesto ROFFO 14.01.1896 Londres (GB)
Pasquale TUZI 01.04.1898 Edimbourg (GB)

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